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7e création musicale ! "Sous les flots"

"Sous les flots" - Poème de Louise Michel (Entre 1873 et 1880) 


Louise Michel en Nouvelle-Calédonie.


Quand la régularité des rythmes correspond à un décor paisible, c’est que Louise Michel 

Est triste à mourir. Dans ce poème, elle a beau enfler son imagination pour nous faire pénétrer dans les forêts sous-marines où les poissons dans le corail sont comme des oiseaux dans les arbres, elle a beau apprécier la beauté des phosphorences sur l’eau, pareilles à des vers luisants dans les bois, c’est « la paix du désert » qui l’entoure et elle en est attristée. 

(Marion V. Piper, dans « A travers la vie et la mort ») 




I. 

Au fond lointain sont des forêts mouvantes;

Des poissons ont leur nids, ainsi que les oiseaux, 

Dans d’étranges massifs dont les fleurs sont vivantes

Autour errent légers les colibris des eaux.

Des monstres inconnus sous les flots vont s’ébattre, 

Et la méduse bleue, et le poulpe blanchâtre

Errent à travers les rameaux. 


Quand sur la mer paisible, on voit flotter les ombres

Des mornes vers le soir, de petits points brillants

S’étoilent en dansant dans les espaces sombres; 

Comme on voit dans les bois briller les vers luisants

Où parfois réunis, formant un disque intense,

Ils voguent lentement, pareils dans l’onde immense, 

A des soleils étincelants. 



II.


La mer se retirant a laissé sur la grève

Un peu de son écume et des varechs flottants, 

Et des êtres pareils à des formes de rêve, 

Et l’on n’entend plus rien au loin que les brisants

C’est la paix du désert, la grande paix sauvage, 

Que les flots gris du sable et les flots de la plage

Conservent dans leurs plis mouvants. 



Merci à Esther, Marie, sa maman, et Clotilde pour cet enregistrement familial et en sororité.




 
 
 

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